Que l’empreinte soit . . . le contact d’une absence expliquerait la puissance de son rapport au temps, qui est la puissance fantomatique des “revenances” et des survivances : choses parties au loin mais qui demeurent, devant nous, proches de nous, à nous faire signe de leur absence.
Georges Didi–Huberman – La ressemblance par contact
Un des thèmes récurrents importants dans mon travail est absence. Mes impressions d’abeilles, cyanotypes et photographies ont en commun l’empreinte d’abeilles qui ne sont plus que par leur trace, leur index. Je me suis mise à réfléchir sur la présence par l’absence dans les espaces abandonnés comportant des traces du passé. Ceci m’a permis de mettre l’accent sur la disparition que j’essayais d’évoquer.
Les empreintes fantômes prennent trois formes traitant de divers facteurs de disparition :
Les empreintes d’enfumoir, traitant de la surdomestication :
Les parasites évoqués par les empreintes d’abeilles qui représentent le vol nocturne de l’abeille qui a été piquée par la mouche zombie :
Les toxines environnementales évoquées par les empreintes laissées par la technique du batik réalisée avec de la glaise de la rivière Rouge,des pigments terreux et des teintures :