J’ai toujours été fascinée par les insectes et par ce que leur présence nous dit sur le monde, à la fois d’un point de vue scientifique et métaphorique. Les insectes à travers les âges ont été perçus par diverses cultures comme des symboles et des messagers. Aujourd’hui, l’observation des insectes comme bio-indicateurs parle aussi de l’état de notre écologie.
Travaillant principalement avec la gravure, beaucoup de mes impressions utilisent des insectes séchés (trouvés, jamais tués) dans des gravures au vernis mou pour aboutir à ce qui ressemble à un fossile. L’image résultante préserve l’insecte et est imprégnée de son symbolisme. Le processus et l’expérimentation sont au cœur de ma pratique.
En tant que première exposition solo, j’ai créé Ruches fantômes, un scénario dystopique à travers lequel contempler les causes et les conséquences de la disparition des abeilles. J’ai travaillé avec des abeilles de colonies effondrées pour commémorer leur existence passée et réfléchir sur leur disparition.
J’ai complété ma maîtrise en beaux-arts à l’Université d’art et de design Emily Carr en 2021. Par le biais de recherches matérielles, de réflexions écologiques et de tentatives d’établir des affinités entre humains et non-humains, ma recherche créative a engendré des œuvres documentant les arachnides et insectes vivants et commémorant ceux qui sont morts. Mon travail s’est concentré sur des observations dans des environnements urbains et périurbains et dans des biomes intérieurs et extérieurs. J’ai également poussé mes recherches sur les choix matériels, les expérimentations conceptuelles, ce qui a conduit à de nouvelles directions qui persisteront comme un nouveau vocabulaire dans ma pratique.
Mon exposition de maîtrise, Araignidées, a été présentée au public grâce à la Galerie 101 en juillet 2021 à Ottawa, où j’habite maintenant.